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1. |
"Sous les satellites"
02:54
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SOUS LES SATELLITES
A l'heure où s'éteint la conversation
On regarde tomber les informations
A l'heure où s'éteint la conversation
On se précipite
Sous les satellites
Regarder tomber les informations
Ca fait des auréoles sur l'édredon
Ca fait des auréoles sur l'édredon
Il y a comme une fuite
Sous les satellites
Là-haut vermeil
En bas métal
Sous le soleil
Bar-le-Duc et la mer d'Aral
Que nous importent les révolutions
Des astronautes par-dessus l'horizon
Que nous importent les révolutions
On attend la suite
Sous les satellites
Là-haut vermeil
En bas métal
Sous le soleil
Bar-le-Duc et la mer d'Aral
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2. |
"Waterloonesque"
02:59
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WATERLOONESQUE
L'été
Au bout de la jetée
L'été
Les yeux brûlés par l'océan
Rempli de baigneuses échauffées
On attend
L'été
Au bout de la jetée
L'été
Le vent effeuille des magazines
Pleins de Junons écartelées
On marine
Tombe le soir sur une mer de promesses
Ne restent au port que des bateaux en laisse
C'est dur
De s'attendrir sur des amours qui durent
L'été
Au bout de la jetée
L'été
Dans le regard de poisson froid
D'une sirène croisée au café
On se noit
Tombe le soir sur une mer de promesses
Ne restent au port que des bateaux en laisse
C'est dur
De s'attendrir sur des amours qui durent
L'été
Au bout de la jetée
L'été
Tous ces bikinis monotones
On sent qu'on a déjà un pied en automne
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3. |
"Novembre"
03:15
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NOVEMBRE
Novembre
Une plaine sous la bruine
Où personne ne chemine
Les mains derrière le dos
En novembre les jours déclinent
Des pensées qu'on rumine
Et des corbeaux
Novembre
Des pots qu'on empile
Des poilus qui s'épilent
Sous les drapeaux
Novembre est un sombre canal
Un endroit idéal
Pour tomber dans l'oubli
Novembre est un vieil hôpital
On prie la fille de salle
« Laissez la vie »
Novembre a mis à nu les arbres
Restent des candélabres
Au milieu des jardins
Novembre
Derrière le brouillard
Demain est un trou noir
Mine de rien
En novembre la terre se voile
On cherche les étoiles
Lâchez les chiens
Novembre
Il faut plus qu'on m'en parle
De toutes ces cathédrales
Où Dieu refroidit
Novembre est un vieil hôpital
On prie la fille de salle
« Laissez la vie »
Novembre
Une plaine sous la bruine
Où personne ne chemine
Les mains derrière le dos
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4. |
"Ton chien qui tousse"
03:52
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TON CHIEN QUI TOUSSE
En photo dans ton salon
Au milieu des papillons et puis des mygales
Tout ça m'est égal
Depuis que tu m'as épinglé
En photo dans ton salon
En vertu des illusions
J'aurais pu être mousse sur ton porte-savon
Ou bien ton chien qui tousse
En dévorant les œuvres de Platon
En photo dans ton salon
Dos au mur je trouve ça long
Homme-objet au final c'est pas l'idéal
Couché sur un papier glacé
En photo dans ton salon
J'ai perdu mes dimensions
J'aurais pu être mousse sur ton porte-savon
Ou bien ton chien qui tousse
En dévorant les œuvres de Platon
En photo dans ton salon
Oeil pour œil on tourne en rond
De l'encre dans les veines et sans âme en peine
J'étais ton cliché préféré
En photo dans ton salon
Déchire-moi à l'occasion
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5. |
"Froid"
04:36
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FROID
Ton rouge à lèvres sur la banquise
A séduit les éminences grises
Mais moi j'ai pris froid sous ton empire
Tu possèdes un palais de glace
Dès qu'un mot en sort il se casse
Au Cercle Polaire rien ne transpire
J'ai eu beau souffler sur les braises
J'ai eu beau flamber le vendredi treize
J'ai eu beau m'allumer
Pour ainsi dire
Tu as la passion religieuse
Au bout de doigts des images pieuses
Au Cercle Polaire rien ne transpire
Si je devais compter tes minutes de silence
J'aurais déjà dû tomber cent fois pour la France
Il faut être mort pour être feu
Au Cercle Polaire rien ne transpire
Confondue au fond d 'un fjord
Le paradoxe tu me l'accordes
Parfois aussi l'air que tu respires
Mais il faudrait des années-lumière
Pour voir derrière ton fard à paupières
Au Cercle Polaire rien ne transpire
J'attends en plein hiver que la fièvre me quitte
Qu'enfin tes guêpières redeviennent orthopédiques
Et j'écris des ballades aux refrains sussurés
Au Cercle Polaire rien ne transpire
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6. |
"Last Butte"
01:24
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LAST BUTTE
Je n'ai aimé à Paris
Que cette meringue sur laquelle on bute
Ce Sacré Coeur
Cette sucrerie au dessus des volutes
J'ai aimé rue des Abbesses
Une nonne vêtue de panthère
Rien n'était capital en funiculaire
Rien n'était capitale
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7. |
"C'est l'Amérique"
03:26
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C'EST L'AMÉRIQUE
Elle
Elle donne aux pauvres de l'espoir
Sème la pluie récolte un arrosoir
Elle
Par-dessus ses plaines une lune ivoire
Fait des promesses à l'infini
C'est l'Amérique
Un rêve sombre
C'est l'Amérique baby
Qui fait l'effet d'une bombe
Une blonde atomique sous les palmiers glacés du paradis
C'est l'Amérique baby
Qui
A mis des pianistes à l'index ?
Fait tomber des nues les oiseaux perplexes ?
Qui
Se trouve à l'étroit sur terre et se vexe
Et s'envoit en l'air avec frénésie ?
C'est l'Amérique
Un rêve sombre
C'est l'Amérique baby
Qui fait l'effet d'une bombe
Une chaise électrique sous les palmiers glacés du paradis
C'est l'Amérique baby
Ah! Partout de l'ombre à la lumière
Des chats obèses au pied des frigidaires
Là
Au gymnase où Jésus fait des haltères
Au son de musiques fantaisie
C'est l'Amérique
Un rêve sombre
C'est l'Amérique baby
Qui fait l'effet d'une bombe
Quelque chose de toxique fleurit sous les palmiers du paradis
C'est l'Amérique baby
Et l'Angleterre aussi
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8. |
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LES NUITS DE PORCELAINE
Partout au coin des rues
Jouent des orchestres d'hommes en noir
Des airs de chiens battus
Aboient sans crier gare
Les hôtels borgnes font peine à voir
Quand les fauves se font mielleux
Les nuits de porcelaine
Ils comptent des moutons fiévreux
A perdre haleine
Avant qu'un rêve ne les reprenne
Blanche
Un manteau neigeux glissant sur ses hanches
Comme une avalanche de poudre aux yeux
Froide comme la lame d'une arme
Blanche
Dévoilant quand elle se penche
Un arrondi vertigineux
La lune en haut des cieux
Dans l'enclos silencieux
Me rappelle
Dessous les parapluies cassés
Combien de baleines en pleurs ?
L'un dans l'autre
Combien se sont glissées d'erreurs
A l'intérieur des histoires de coeur ?
Blanche
Un manteau neigeux glissant sur ses hanches
Comme une avalanche de poudre aux yeux
Froide comme la lame d'une arme
Blanche
Dévoilant quand elle se penche
Un arrondi vertigineux
La lune en haut des cieux
Dans l'enclos silencieux
Me rappelle
Quand les fauves se font mielleux
Les nuits de porcelaine
Ils comptent des moutons fiévreux
A perdre haleine
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9. |
"Malgré les dimanches"
03:06
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MALGRÉ LES DIMANCHES
Malgré les dimanches
Et les jours de pluie
Malgré l'ombre de daddy
Des sages femmes écarlates au tombeau ouvert
La vie passe en un éclair
Malgré les dimanches
Chez les demi-dieux
La vie passe en moins de deux
Dévale des nuits de velours en chemin de fer
La vie passe en un éclair
Quelques beaux printemps sous les cerfs-volants
Malgré les longs discours et le poids des ans
La vie passe en coup de vent
Aux étoiles filantes
Mensonges éphémères brodés entre ciel et terre
Chérie près du cerisier levons notre verre
La vie passe en un éclair
La vie passe en un éclair
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10. |
"Marie"
04:04
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MARIE
Marie
Les femmes en cheveux tu les désespères
Elles et leurs bigoudis
Mènent un combat sans fin pour qu'enfin tiennent en l'air
Leurs toisons décaties
Marie
Les femmes en cheveux tu les désespères
Elles elles font leur nid
Mais toi tu as en tête un fabuleux repaire
D'oiseaux de paradis
Magie fauve
Marie ta chevelure
Comme un retour à la nature
Magie fauve
Marie ta chevelure éclipse les Vénus en fourrure
Marie
Ce n'est pas une auréole qui t'éclaire
Non c'est un incendie
Marie
Hormis aux lions à la lourde crinière
Te comparer à qui ?
La nuit sur l'oreiller s'enmêle le mystère
Et frise le génie
Marie
Les femmes en cheveux tu les désespères
Oui mais les chauves sourient
Magie fauve
Marie ta chevelure
Comme un appel à l'aventure
Magie fauve
Marie ta chevelure éclipse les Vénus en fourrure
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11. |
"Raide in France"
10:31
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RAIDE IN FRANCE
Ton peintre aux yeux délavés
Fait des aquarelles de châteaux en ruines
Sur le lac abandonné
Des danseuses démodées me font signe
Passée l'heure de pointe il n'y a que des bas qui filent
Et les fauteuils roulants d'apocalypses tranquilles
C'est comme un retour à Charleville
Un mauvais sommeil en wagon plombé
Y'a des pyjamas rayés qui tombent lentement du ciel étoilé
Hier je sautais plein d'espoir à Paris
Sache-le quand on retrouvera mon corps dans cette mare
A Vichy
Poussière tout n'est que poussière
Au pays de l'automne éternel
Les képis sur l'étagère
L'orchestre au parfum de chrysanthèmes
Du haut des échelles jusqu'au fin fond des cantines
On partage les arêtes de Rouget de l'Isle
Il est vite fait le tour du nombril
Passons sur l'esthéticienne à Versailles
Qui remonte les poitrines
Où pendent des Tour Eiffel en médailles
Hier je sautais plein d'espoir à Paris
Sache-le quand on retrouvera mon corps dans cette mare
A Vichy
Paysages d'eaux usées
Bannières étiolées ici tout s'affaisse
La queue devant les musées
Chien mouillé qu'est-ce qui tient le monde en laisse ?
Le soir sur l'air anémié d'un hymne hémophile
Dans les mers de promesses on nage immobiles
Au fond des DS et des Dauphines
C'est tout ce qu'il reste ailes cabossées
Ce n'était qu'une petite peste
La fille de l'église elle a tout cassé
Hier je sautais plein d'espoir à Paris
Sache-le quand on retrouvera mon corps dans cette mare
A Vichy
Choisy-le-Roi Bourg-la-Reine
Vas-y baby vive la république
Le soleil se lève à peine
Qu'il retombe derrière le mur de briques
Ils ont débranché cette prise à la Bastille
Dans l'obscurité les pucelles se maquillent
Faudra en allumer des vigiles pour flamber en ville aux feux tricolores
Voire un jour chevaucher l'énergie fossile du vieux cheval mort
Hier je sautais plein d'espoir à Paris
Sache-le quand on retrouvera mon corps dans cette mare
A Vichy
Soixante millions si on tasse et sur scène un nain grotesque
Pour faire court
C'est la fin des grands espaces
L'aveugle me demande est-ce qu'il fait jour ?
Je crois qu'il fait nuit au regard des lampes à huile
Il fait froid aussi ils s'écharpent les édiles
Est-ce une prison ou est-ce un asile ?
C'est le Tour de France tourne les talons
Coups de pompes et coups de lattes
Comment marcher droit privé d'horizon ?
Hier je sautais plein d'espoir à Paris
Sache-le quand on retrouvera mon corps dans cette mare
A Vichy
Hier je sautais plein d'espoirs
La frontière au-bas de la rue Lepic
L'été dans le Finistère je courais
Les mouettes envoyaient la musique
C'était il y a longtemps c'était comme une île
Puis les coqs ont eu des dents (à chacun son style)
Depuis en fait je vis en exil
Drôle de barnum pour un homme d'intérieur
Toi seul connais mon adresse
Ce pays n'est qu'un prétexte pour le facteur
Hier je sautais plein d'espoir à Paris
Sache-le quand on retrouvera mon corps dans cette mare
A Vichy
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12. |
"Vieux fumeurs"
03:38
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VIEUX FUMEURS
J'aime les vieux fumeurs
L'automne dans les rues leur toux claironne
Ils crachent sur les géraniums en cage au passage
Les vieux saxophones soufflent des nuages
Bleus comme un air de jazz
J'aime les vieux fumeurs
J'aime les vieux fumeurs qui râlent
Contre l'avis général
C'est la vie qui est fatale
Docteur
On nous leurre derrière l'arsenal
A coups d'extincteurs
J'aime les vieux fumeurs
Mais les aimables fossoyeurs aux dents blanches
Et les sombres bienfaiteurs qu'ils se penchent
Sur les fusils
Sur les mines
Sur les poisons qu'on usine et autres médecines
J'aime les vieux fumeurs qui passent
Un soir dans le camp d'en face
Qui s'éteignent de guerre lasse
Eux qui au mépris des pompiers voraces
Des consignes en cas d'incendie
Ont grillé leurs vies
J'aime les vieux fumeurs
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P.J LE MOAL Toulouse, France
"Influencé autant par les bluesmen pionniers que par Bob Dylan, P.J Le Moal a su se forger un style de guitare extrêmement personnel, mais il est surtout un véritable auteur. Ses textes sont remarquables, originaux, travaillés et plein d'un humour mi-sarcastique mi-mélancolique, dignes des trop rares paroliers français de renom." ... more
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