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1. |
Seul le changement
04:03
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SEUL LE CHANGEMENT...
Pas un nuage au ciel bleu comme l'enfer
J'attends l'orage, j'attends le tonnerre
L'église est comme un bateau à l'envers
Pour naviguer en niant l'éphémère
A la vérité
Seul le changement
Brûle la flamme des jeunes gens en colère
S'éteint le désir des amants d'hier
Statues de héros recouvertes de lierre
Un nouveau jour dévale sur la terre
A la vérité
Seul le changement
Quoi la force de l'habitude ?
Les montagnes s'écroulent sous le firmament
Chacun est fait de certitudes
Mais à la vérité
Seul le changement
Des portes s'ouvrent et d'autres claquent
Le progrès est un leurre, juste un slogan
Hurlé par un savant en frac
A la vérité
Seul le changement
J'ai laissé derrière les cages de verre
Où jour et nuit on cherche la lumière
Je reste dans l'ombre près de la rivière
Qui rien ne regrette et qui rien n'espère
A la vérité
Seul le changement
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2. |
Où es-tu ?
04:07
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OÙ ES-TU ?
Où es-tu ?
Rêveuse assise au soleil
Sur quelle autre terre, sous quel autre ciel ?
Où es-tu
Quand il marches à tes côtés ?
Dans quelle prison dont tu as jetée la clé ?
Où es-tu ?
Où es-tu ?
Toutes ces nuits sans sommeil
Est-ce sur une douce colline italienne ?
Où es-tu
Quand il te serre dans ses bras ?
Dans quel désert où aucune route va ?
Où es-tu ?
Où es-tu ?
Un sourire parfois t'effleure
Que tu effaces comme une erreur
Tes larmes coulent à l'intérieur
Au risque de noyer ton cœur
Moi qui me rêvais en maître-nageur...
Où es-tu ?
Après toutes ces années ?
C'est comme si ton ombre s'était allongé
Un sourire parfois t'effleure
Que tu effaces comme une erreur
Tes larmes coulent à l'intérieur
Au risque de noyer ton cœur
Moi qui me rêvais en maître-nageur...
Où es-tu ?
Rêveuse assise au soleil
Sur quelle autre terre, sous quel autre ciel ?
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3. |
Cactus & tequila
03:55
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CACTUS & TEQUILA
Cactus et tequila
Demain l'hiver est là
Adossée au mur au printemps
Une jeune fille dit qu'elle a le temps
Et bien sûr c'est le temps qui l'a
Cactus et tequila
Dansent les épis de blé
Volent les robes d'été
Parfums de moisson et de miel
Un éclair traverse le ciel
Et le temps de se retourner
L'hiver est arrivé
Tourne la chance
Brûle la scène
Les jours défilent que rien ne freine
Des coups gagnants
Des pas perdus
Fleurissent ce sentier battu
Tous ces milliers d'années
Avant de te croiser
Un entrepôt plein de poèmes
Pour tenter de dire que je t'aime
Puis chacun pour l'éternité
Repartira de son côté
Labours dans le delta
L'amour dans de beaux draps
A chaque seconde renaît le monde
Dans l'écume des corps qui tombent
Chant des sirènes
Blues des rois
Cactus et tequila
Tourne la chance
Brûle la scène
Une ambulance dans la plaine
Des coups gagnants
Des pas perdus
Fleurissent ce sentier battu
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4. |
Au milieu du pont
04:30
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AU MILIEU DU PONT
Chacun danse sur son île
En attendant d'aller sur Mars ?
Garçon encore un peu de glace
Il faut refroidir la machine
Mille aveugles sur l'avenue
Seuls les fantômes sont réels
Qui jouent quelque part dans le ciel
Le boogie des rêves perdus
Trop tard pour les anciennes féeries
Trop tard pour de nouveaux paradis
J'ai perdu de vue l'horizon
Au milieu du pont
Poètes liquidez vos vers
Pour des whiskies millésimés
Reste un bouquet de fleurs séchées
Sous un vieux portrait de Baudelaire
Dans les ruines un nouvel apôtre
Repeint en vert une vie heureuse
Emportées dans les eaux boueuses
Les pierres qui roulent d'un château l'autre
Trop tard pour les anciennes féeries
Trop tard pour de nouveaux paradis
Mon train s'arrête à la station
Au milieu du pont
Trop tard pour les anciennes féeries
Trop tard pour de nouveaux paradis
Le dernier jour est le plus long
Au milieu du pont
Monsieur Gandhi, miss Monroe
Partis et Joséphine aussi
Plus rien ne s'oppose à la nuit
C'est quoi ce masque sur ton cerveau ?
La fête bat son plein sur les toits
Le poisson pourrit par la tête
«Un hors-la-loi doit être honnête»
Ainsi parlait Robin des Bois
Trop tard pour les anciennes féeries
Trop tard pour de nouveaux paradis
J'ai perdu de vue l'horizon
Au milieu du pont
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5. |
Vagabond
04:22
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VAGABOND
Une fille au pair
Deux hommes au bar
Des policières
Qui broient du noir
Des hommes de paille
Des femmes d'affaires
Un roi du rail
A la barrière
Et puis passant entre les mailles
Un vagabond au parfum de rivière
Un oiseau qui s'en va
Je cherche un sens à tout ça
Des femmes objets
Des hommes de main
Monde parfait
Monde assassin
Beautés bourgeoises
Ruines ouvrières
Jambes qu'on croise
Et poings qu'on serre
Sous la lune en ombres chinoises
Un vagabond debout devant la mer
Un oiseau qui s'en va
Je cherche un sens à tout ça
Des enfants sages
Qui marchent droit
Dans des lits-cage
Des hommes de loi
Sur la jetée
Trois vieux marins
Des prisonnier
Sans lendemain
Et le trottoir pour oreiller
Un vagabond dans le petit matin
Un oiseau qui s'en va
Je cherche un sens à tout ça
Fausses nouvelles
Et fossoyeurs
La mèche rebelle
D'un dictateur
Sous l'arc-en-ciel
Des princes consorts
Et des poubelles
Sous des ponts d'or
A la fenêtre du réel
Un vagabond que tout le monde ignore
Un oiseau qui s'en va
Je cherche un sens à tout ça
Une fille au pair
Deux hommes au bar
Des policières
Qui broient du noir
Au ciel pavé
De mauvais rêves
Et de fusées
Des cris s'élèvent
La nuit tombée à ses côtés
Un vagabond que personne ne relève
Un oiseau qui s'en va
Je cherche un sens à tout ça
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6. |
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LE DIABLE EST ARRIVÉ EN CHINE
Du passage de son train d'enfer
Il reste un air de Wagner
Des wagons remplis de cauchemars
En mémoire
Un zeste de parfum de haine
Flotte toujours sur la scène
Dans les musées, les coffres-forts
Autour des monuments aux morts
Quand il a refermé « La Peste »
Le jour se levait à l'est
A l'arrière d'une sombre berline
Le Diable est arrivé en Chine
Après avoir mené le bal
A l'ombre des monts Oural
Inventé pour les camarades
La médecine qui rend malade
Dans le dédale des couloirs
Où Kafka errait dans le noir
Il s'est lassé de l'âme slave
Sorti des popes de la cave
Il a planté un nouveau tsar
Devant une forêt d'étendards
Et sous un masque de Lénine
Le Diable est arrivé en Chine
Il a semé le chaos
De l'Alaska jusqu'à Rio
Abandonné un clown orange
Sur le trône d'une maison blanche
Laissé la peau et les os
Aux derniers des Navajos
Puis il a relu sur sa selle
Les meilleures pages d'Orwell
Aux tout premiers jours de l'hiver
Émergeant de la poussière
Dans une paire de faux blue-jeans
Le Diable est arrivé en Chine
Le Diable est arrivé en Chine
Tourne, tourne la machine
Demain il y aura sur la lune
Des abris-bus de fortune
Et des foules sans illusions
Sous le clair de terre attendront
De rentrer dans leurs prisons pleines
D'objets qui ne valent pas la peine
Les cartes ont juste changé de mains
Le casino est à Pékin
Tourne, tourne la machine
Le Diable est arrivé en Chine
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7. |
Nord
04:14
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NORD
Au loin un vieux wagon en ruine
Finit de rouiller sous l'averse
Le Nord a perdu ses usines
Ou peut-être que c'est l'inverse
Y'a des requins dans la piscine
Un crocodile sous l'édredon
Mais il n'y a pas de médecine
Le docteur a sauté du pont
Faut se faire une raison
Se contenter de ce chat qui nous ignore
Se contenter du silence des astres morts
Se contenter d'être pour un moment encore
Parfois j'ai du mal à le croire
Mais il y a foule dans ce désert
Devant l'autel de leurs miroirs
S'adorent des millions d'hommes de verre
Mais toujours quelque chose leur manque
Saint Martin peut se rhabiller
L'hiver a fait sauter la banque
L'amour est un manteau troué
Faut se faire à l'idée
Se contenter de ce chat qui nous ignore
Se contenter du silence des astres morts
Se contenter d'être pour un moment encore
A l'aube le cirque est reparti
Quelque part un chien aboyait
Aux jours passés évanouis
Dans mon rêve mon père riait
Et Notre-Dame de la Haine
Et ses cow-boys pathétiques
Vont faisant hurler leurs sirènes
Rimbaud serait rentré d'Afrique
Sous les aurores boréales
Les éclairs de gyrophares
Ici de l'avis général
La paix règne dans l'air du soir
Il suffit d'y croire
Et se contenter de ce chat qui nous ignore
Se contenter du silence des astres morts
Se contenter d'être pour un moment encore
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8. |
J'aime tout l'monde...
04:03
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J'AIME TOUT LE MONDE MÊME LA JOCONDE
J'aime tout le monde
J'aime tout le monde
J'aime les hommes, j'aime les femmes
Les marchands d'art amateurs d'armes
Les métallos qui fondent en larmes
J'aime tout le monde
J'aime tout le monde
J'aime la ville et la campagne
Les grands troupeaux sous les étoiles
Et les soirées électorales
J'aime tout le monde
J'aime tout le monde
Même la Joconde
J'aime tout le monde
J'aime tout le monde
Les pyromanes et les pompiers
J''aime voir le soleil se lever
J'aime voir descendre les marées
J'aime tout le monde
J'aime tout le monde
J'aime les nus, j 'aime les voiles
J'aime les gardiennes de la morale
Et les gants blancs sur leurs mains sales
J'aime tout le monde
J'aime tout le monde
Même la Joconde
J'aime tout le monde
J'aime tout le monde
J'aime les fous, j'aime les sages
J'aime les mots doux en bas de page
Du docteur qui ferme la cage
J'aime tout le monde
J'aime tout le monde
J'aime la lumière, j'aime le noir
Seuls les morts échappent un beau soir
A leur reflet dans le miroir
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9. |
Immortel
04:17
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IMMORTEL
Immortel c'est combien ?
Combien d'infirmières, combien de vaccins ?
Combien de prières lancées au-delà ?
Des milles et des cents, chacun pour soi
Quand on a la main on voudrait le bras
Immortel c'est combien ?
Combien d'infirmières, combien de vaccins ?
Immortel c'est comment ?
Regarder sans voir que tout le monde descend?
Survoler l'addition des trépassés
Dans les journaux en prenant son café
Ça en fait des corps à escalader
Immortel c'est comment ?
Regarder sans voir que tout le monde descend ?
Immortel et pourquoi ?
Pour monter des murs et planter des croix ?
Revivre à jamais le jour d'avant
Tuer des baleines et des éléphants
Et parler d'amour pour tuer le temps
Immortel et pourquoi ?
Pour monter des murs et planter des croix ?
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10. |
Chemin de ronde
03:34
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CHEMIN DE RONDE
Sur une plage de la vieille Algarve, un jour
Tu m'as fait cadeau de l'ocre des falaises
Comme elles on croyait être là pour toujours
Anges vagabonds accrochés aux cimaises
Chemin de ronde
Certains y dansent et d'autres avancent...
Que ça ne mène à rien
J'ai pris ce train qui remontait vers le Nord
Laissant derrière moi Lisbonne et ses œillets
Sautant les frontières et ignorant la mort
Sûr que le voyage ne finirait jamais
Chemin de ronde
Certains y dansent et d'autres avancent...
Que ça ne mène à rien
Les restes d'un rêve dans la nuit de Faro
L'ombre de ton sourire, l'écho de ta voix
La poésie incendiée de tes tableaux
Tu es parti rejoindre Pessoa
Chemin de ronde
Certains y dansent et d'autres avancent...
Que ça ne mène à rien
Sur une plage de la vieille Algarve, un jour
Tu m'as fait cadeau de l'ocre des falaises
Comme elles on croyait être là pour toujours
Anges vagabonds accrochés aux cimaises
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P.J LE MOAL Toulouse, France
"Influencé autant par les bluesmen pionniers que par Bob Dylan, P.J Le Moal a su se forger un style de guitare extrêmement personnel, mais il est surtout un véritable auteur. Ses textes sont remarquables, originaux, travaillés et plein d'un humour mi-sarcastique mi-mélancolique, dignes des trop rares paroliers français de renom." ... more
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